Il y a derrière chez moi un petit torrent bordé d’arbres, un bosquet qui m’isole du monde et abrite mes rêveries. Cet hiver mon voisin décide de tout abattre sur sa rive : épicéas, pins sylvestres, frênes, érable et charme, certains centenaires.
Désappointé, je considère l’éclaircie, l’appauvrissement du paysage. J’aimais contempler les branches de ces arbres sur fond de ciel mouvant, j’aimais cette sensation d’intimité qu’ils produisaient dans les murmures du torrent, j’aimais leur masse sombre dans la nuit, la pointe des épicéas nommant l’obscurité.
Ce même hiver je retrouve une série d’anciennes photographies d’élagage. Deux cèdres ardéchois valent bien un bosquet vosgien : avec ce film je les reconstruis !
Graines de pin maritime – Pinus pinaster – récoltées dans le verger à graines de Mimizan, Landes. En écho au reportage de France-Culture au verger de Saint-Augustin, en Charente-Maritime, […]